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RELIGION
Région PACA : un scrutin sous " haute division "
Samedi 14 juin, c'est Mourad Zerfaoui, un imam proche de l'UOIF qui a été élu président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Arrivé en tête lors des élections d'avril dernier, il n'avait cependant pas obtenu la majorité absolue.

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mardi 17 juin 2003


Samia Lahaoui ( Marseilles )



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Il faut reconnaître que les élections de ces instances décentralisées du CFCM étaient capitales car elles bénéficieront de pouvoirs importants...

  D'origine algérienne, l'imam de la mosquée Islah à Marseille se présentait comme tête d'une liste "indépendante" mais il était néanmoins soutenu par l'UOIF.

Lors de ces élections régionales, M.Zerfaoui était opposé à Mohamed Moussaoui le candidat de la FNMF, la Fédération nationale des musulmans de France, proche du Maroc et à Bachir Dahmani, le poulain de Dalil Boubakeur. Ce musulman qui était l'interlocuteur officiel du maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin a longtemps été pressenti pour le poste de Président de région. A l'issue du premier tour, il a du pourtant se désister. En effet, M. Dahmani n'a obtenu aucune voix même pas la sienne ! Aucun de ses colistiers n'ayant voté pour lui, il s'est retiré en n'annonçant qu'il apporté son soutien au candidat de la FNMF.

Au second tour, Mourad Zerfaoui se retrouve face à Mohamed Moussaoui. Les jeux semblaient faits en vertu des alliances prévues par Paris, c'est ce dernier qui devrait remporter la présidence de région.
Mais surprise, le jeune imam marseillais obtient cinq voix contre cinq à son adversaire.

Une égalité de voix qui va changer la donne et permettre à Mourad Zerfaoui de l'emporter en vertu d'un article du règlement stipulant qu'en cas d'égalité de voix, le candidat dont la liste serait arrivée en tête lors des élections du CFCM d'avril dernier serait élu. Une fois de plus, c'est grâce à des divisions régnant au sein des membres du bureau régional que cet imam soutenu par l'UOIF a pu être élu.
En effet, si parmi les trois membres de la mosquée de Paris censés soutenir la FNMF, deux se sont portés sur Mohamed Moussaoui, le troisième a fait " cavalier seul " préférant voter pour M. Zerfaoui.

Il faut reconnaître que les élections de ces instances décentralisées du CFCM étaient capitales car elles bénéficieront de pouvoirs importants comme la construction de mosquées, la nomination d'aumôniers dans les hôpitaux ou les prisons, l'aménagement de carrés musulmans… Des prérogatives qui ont réveillé des ambitions que l'on croyait quelque peu assoupies. Peu à peu, le climat est devenu de plus en plus détestable. Marchandages, alliances contre-nature ont envenimé les relations des membres du CRCM. Une ambiance à " couper au couteau " que le tout nouveau président de région va devoir détendre le plus rapidement possible !
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