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RELIGION
Nicolas Sarkozy défend l'UOIF
Mardi 17 juin, Nicolas Perruchot a interrogé Nicolas Sarkozy, sur les conséquences de la victoire de l'UOIF lors des élections des président des conseils régionaux du culte musulman (CRCM).
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mardi 17 juin 2003
Rachid Hamoudi
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Ce jeune élu membre du groupe UDF, député de la première circonscription du Loir-et-Cher et maire de la ville de Blois s'inquiétait de savoir si la victoire de l'UOIF lors de ces dernières élections n'allait pas entraîner " l'émergence d'une vision communautariste et morale de l'islam " ainsi qu'une remise en cause du principe de laïcité ?
Le ministre a en premier lieu, dénoncé les amalgames " scandaleux " faits entre " islam et terrorisme et entre intégrisme et musulmans ". Des amalgames a souligné Nicolas Sarkozy qui sont dus pour un grande part à la méconnaissance mais aussi à " leurs divisions " internes.
" La laïcité n'est pas l'ennemie de la religion " a précisé le ministre des cultes avant d'ajouter que le temps de " la laïcité sectaire " était révolue et que les musulmans avaient les mêmes " droits que les autres ".
Puis revenant aux élections M.Sarkozy a indiqué que " sur les 25 présidents de CRCM, 16 sont issus de l'islam modéré et 9 sont issus de l'UOIF ". Concernant précisément, l'union des organisations islamiques de France, le ministre a fait remarquer que cela fait maintenant, 17 ans que cette dernière " n'est pas intégrée dans les structures républicaines ". Tout en soulignant que cela ne " l'a pas empêchée de s'implanter ".
" Le refus d'intégrer n'a jamais fait progresser l'idéal républicain " a conclu Nicolas Sarkozy.
Questions au gouvernement :
mardi 17 juin 2003
ÉLECTIONS AUX CONSEILS RÉGIONAUX DU CULTE MUSULMAN
M. Nicolas Perruchot
-" Monsieur le ministre de l'intérieur, ce week-end ont eu lieu les élections des présidents des conseils régionaux du culte musulman. Il ne nous appartient pas de contester les résultats ni le principe de ces élections, qui constituent un réel progrès dans le dialogue entre l'Etat et les représentants de l'islam de France. Certains s'inquiètent des résultats de la mouvance présentée comme la plus radicale. Le groupe UDF partage votre combat pour l'émergence d'un islam de France respectueux des valeurs républicaines. Mais ne peut-on s'inquiéter de l'émergence d'une vision communautariste et morale de l'islam ? Le principe de laïcité ne risque-t-il pas d'être mis à mal par les positions des nouveaux élus des conseils régionaux du culte musulman ?"
M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales
"- J'apprécie le ton modéré de votre question. Nos compatriotes musulmans sont victimes de leurs divisions et des idées préconçues de ceux qui faute de les connaître se livrent à des amalgames scandaleux entre islam et terrorisme et entre intégrisme et musulmans. La laïcité n'est pas l'ennemie de la religion. La loi de 1905 dispose que la République garantit le libre exercice de tous les cultes ; le temps de la laïcité sectaire est heureusement révolu (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et du groupe UDF). Ceux qui croient sont ceux qui espèrent. Espérer n'est pas contraire à l'idéal républicain !
Nos compatriotes musulmans ont les mêmes droits que les autres. Ni au-dessus ni en-dessous des lois, ils ont le droit de vivre leur foi au même titre qu'un catholique, un juif ou un protestant. Sur les 25 présidents de CRCL, 16 sont issus de l'islam modéré et 9 sont issus de l'UOIF. Voilà 17 ans que celle-ci n'est pas intégrée dans les structures républicaines. Cela ne l'a pas empêchée de s'implanter. Le refus d'intégrer n'a jamais fait progresser l'idéal républicain. Nous ne voulons pas l'islam des caves et des garages, nous voulons aider à construire l'islam de France (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et du groupe UDF).
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