Dès dimanche soir, nous avons pu assister à une déferlante de propos polémiques qui pouvaient faire douter de la pérennité et de la légitimité du CFCM. Ainsi, la Mosquée de Paris et la FNMF ont mis en cause la régularité du scrutin affirmant que l'UOIF aurait acheté certaines voix. Dalil Boubakeur réclamait d'ailleurs, un nouveau vote en Ile-de-France et se répandait sur les antennes en dénonçant l'avènement prochain en France d'un véritable " parti islamiste ". De son côté, l'UOIF dénonçait l'ingérence de l'Algérie et du Maroc censées faire pression sur leurs ressortissants pour fausser le jeu démocratique.

Cette rencontre tripartite organisée lundi par Nicolas Sarkozy était destinée à apaiser les esprits et surtout à calmer le recteur de la MDP qui semblait avoir quelques difficultés à assumer cette défaite. Ainsi, le ministère a rappelé qu'aucune tendance ne serait écartée et que les différents président de conseils régionaux ne pourraient exclure aucun courant de la sphère décisionnelle puisque les résolutions devaient être adoptées avec au moins les quatre cinquièmes des voix. Un quorum qui relativise le résultat de ce scrutin puisque pour l'atteindre, l'entente entre les différents courants restera inévitable.